| 
 | 
	
	| 
  
  
    
      | 
		Dernières notes de lecture et archives >>> |  
    |   
			
			
			BLANCHARD 
			(Francis) 
			
			L’Organisation internationale du travail.  De 
			la guerre froide à un nouvel ordre mondial 
			Paris, Seuil, 2004, 312 p. et
 
			MERCIER 
			(Michèle) 
			
			Le Comité international de la Croix-Rouge.  
			L’action humanitaire dans le nouveau contexte mondial 
			Lausanne, Presses polytechniques & universitaires romandes, 
			2004, 126 p., coll. Le savoir suisse
			
			FERRAND 
			(Jérôme) et PETIT (Hugues) (eds) 
			
			Enjeux et perspectives des droits de l’Homme 
			Paris : 
			L’Harmattan, 2004, 3 volumes.
			
			AL-MIDANI 
			(Mohammed 
			Amin) 
			
			Strasbourg : Université Marc Bloch de Strasbourg/Association des 
			publications de la Faculté théologique protestante, 2003, 141 p. 
			(ISSN : 1146-5808). [cette note de lecture figure également 
			dans la bibliographie "Islam et droits de 
			l'Homme"]
			
			LTAEIF 
			(Wassila) 
			Thèse pour le 
			Doctorat en droit, soutenue le 20 mars 2004 à la Faculté de Droit de 
			Rouen[cette note de lecture figure 
			également dans la 
			
			bibliographie "Islam et droits de l'Homme"]
 
			
			
			KOVÁCS 
			(Peter) (ed.) 
			
			Historia ante portas. L’histoire en droit 
			international/History in International Law 
			
			Miskolc : Peter Pazmany Catholic University/Miskolc University, 
			2004, 362 p. (ISBN : 963 9466 84 0)
			
			KORCHIA 
			(Nathalie) et PETTITI (Christophe) (sous la 
			coordination de)Sport et garanties fondamentales. Violences 
			–Dopages/Sports and fundamental guarantees. Assault - Doping
 
			Paris : Dafné, 
			2003, 712 p. – Institut de formation en droits de l’Homme du Barreau 
			de Paris/ Association internationale de droit du sport (ISBN : 
			2-9520431-0-8) |  
      | 
  |  
    | 
			
			BLANCHARD 
			(Francis) 
			L’Organisation 
			internationale du travail.  De la guerre froide à un nouvel ordre 
			mondial 
			Paris, Seuil, 2004, 312 p. 
			
			et 
			MERCIER 
			(Michèle) 
			Le Comité 
			international de la Croix-Rouge.  L’action humanitaire dans le 
			nouveau contexte mondial 
			Lausanne, Presses polytechniques & universitaires romandes, 
			2004, 126 p., coll. Le savoir suisse |  
    |   
			Ces deux livres sur 
			ces vénérables institutions internationales atypiques confrontées 
			aux mutations de l’après-guerre froide ne sont pas des ouvrages de 
			Droit, bien que les considérations juridiques y abondent. Ils ne 
			relèvent pas non plus de la littérature scientifique des Relations 
			internationales, même s’ils apportent d’utiles informations sur la 
			sociologie des organisations internationales. Il s’agit de 
			témoignages de praticiens (respectivement Directeur général du BIT 
			de 1974 à 1989 et membre du CICR durant 25 ans) et de réflexions sur 
			l’avenir de ces organisations dans un monde en transition qui 
			permettent une meilleure compréhension de l’action tant normative 
			qu’opérationnelle que déploient, chacun à leur façon, ces deux 
			acteurs internationaux, ainsi que des défis auxquels ils sont 
			confrontés. 
			   
			Ainsi que le note 
			dans sa préface M. Philippe Séguin, le livre de M. Blanchard « ne 
			s’inscrit dans aucune catégorie connue. Il ne s’agit pas de 
			Mémoires, mais la précision poétique des souvenirs (…) ferait 
			honneur aux meilleurs ouvrages du genre. Il ne s’agit pas davantage 
			d’un ouvrage savant sur l’OIT (…). Et pourtant il recèle une mine 
			d’informations de première main, sans doute inaccessibles dans les 
			archives, ainsi que des réflexions d’une grande richesse sur un 
			chapitre essentiel de l’histoire contemporaine, celui du basculement 
			de la guerre froide à la mondialisation». Des mémoires ce curieux 
			opus emprunte la trame chronologique, ce qui, allié à un style 
			classique,  offre une certaine facilité de lecture. Les amateurs de 
			systèmes se désoleront toutefois de son absence de structure :  les 
			portraits de célébrités et de personnalités qui auraient gagné à 
			l’être alternent avec les chroniques diplomatiques (correspondance 
			entre Henry Kissinger et l’auteur et entre celui-ci et l’ambassadeur 
			de Pologne reproduite en annexes), les idées politiques et les 
			observations juridiques – ces dernières étant cependant 
			insuffisamment développées, mais il est vrai que l’auteur a été 
			formé à Sciences Po… Enfin, ce livre qui ne ressemble à rien 
			s’achève sur la proposition de créer, à Genève, un Conseil de 
			sécurité économique qui « constituerait un signe fort de la volonté 
			politique des Etats membres d’inscrire dans le long terme les 
			objectifs écologiques, sociaux et humains en lieu et place des 
			logiques purement économiques et financières » (p. 282). 
			  
			L’ouvrage de Mme 
			Mercier (à qui l’on doit déjà Crimes sans châtiment : l’action 
			humanitaire en ex-Yougoslavie 1991-1993 paru en 1994 dans la 
			collection Axes chez Bruylant et la LGDJ) est de facture plus 
			académique comme le laisse deviner sa parution dans une collection 
			universitaire. Son apport essentiel est la vue de l’intérieur du 
			CICR et la description des hommes et femmes qui œuvrent pour lui, 
			sans jamais sombrer dans l’anecdote (pp.81-113). Comme le sous-titre 
			l’indique, ce livre témoigne notamment des changements puisque le 
			« temps est passé où, sous la seule protection de son drapeau, le 
			CICR pouvait se mouvoir d’un camp à l’autre pour accomplir ses 
			tâches » (p.13) et désormais les délégués sont pris pour cibles en 
			tant qu’Occidentaux chrétiens. A un moindre degré de gravité, on 
			notera que « l’anglais devenu la lingua franca de 
			l’institution » (p. 34) et que  l’Université de Harvard concurrence 
			désormais le CICR comme référence en matière de droit international 
			humanitaire (pp. 37-38). L’auteur traite aussi rapports du CICR avec 
			les Etats – notamment avec la France, Paris étant « une plateforme 
			de première importance pour le CICR s’agissant du traitement de ses 
			dossiers africains les plus chauds » (p. 57), ou les Etats-Unis (pp. 
			41-50) – mais aussi de la collaboration avec les Nations Unies pour 
			laquelle le CICR « veut éviter le piège de l’harmonie à tout prix. 
			Il lui préfère une complémentarité renforcée (…) Il est prêt à aller 
			jusqu’à un concubinage de bon aloi, mais se refuse au mariage avec 
			qui que ce soit.» (p. 70) et des relations avec l’organisation 
			« sœur », la Fédération internationale des Sociétés de la 
			Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (pp. 71-80). Si le droit n’est 
			évidemment pas absent de cette monographie, l’intérêt essentiel de 
			celle-ci est donc d’offrir une vision plus vivante (et plus 
			préoccupante) de l’institution genevoise que les écrits quelque peu 
			secs et désincarnés des publications officielles du CICR. 
			   
			
			                                                                                                                          
			Philippe Ch.-A. Guillot   |  
      | 
  |  
    | 
			
			FERRAND 
			(Jérôme) et PETIT (Hugues) (eds) 
			Enjeux et 
			perspectives des droits de l’Homme 
			Paris : 
			L’Harmattan, 2004, 3 volumes. |  
    |   
			Un colloque 
			intitulé 2001, l’Odyssée des droits de l’Homme 
			organisé par le Centre historique et juridique des droits de l’Homme 
			avec la collaboration du Centre de droit fondamental, du Groupe de 
			recherche sur les coopérations européennes et régionales de 
			l’Université Pierre Mendès France de Grenoble II et le réseau des 
			droits fondamentaux de l’Agence universitaire de la Francophonie, 
			s’était tenu à Grenoble les 22, 23 et 24 octobre 2001.Ayant pour but de faire une « synthèse » sur les droits de 
			l’Homme, notamment sur leur naissance, leur  reconnaissance, leur 
			mise en application, leur évolution et leur avenir, tant dans 
			l’ordre interne qu’international, d’un point de vue juridique mais 
			aussi historique, politique, sociologique, économique, etc., ce 
			Colloque international regroupant des universitaires de différents 
			pays, a abordé de façon remarquable la plupart des grands thèmes des 
			droits de l’Homme. Aujourd’hui l’ensemble des communications ont été 
			rassemblées par Jérôme Ferrand et Hugues Petit dans un ouvrage 
			comportant trois tomes. 
			       
			 
			Dans un premier 
			tome intitulé Fondations et naissances des droits de l’Homme, 
			les articles sont regroupés sous deux titres : « Fondations » et 
			« Naissances ». L’approche des droits de l’Homme se fait au regard 
			de l’histoire (par exemple, l’article de Laurent Reverso « La 
			pensée juridique romaine face aux « Droits de l’Homme » : l’exemple 
			de Cicéron »), mais aussi au regard de la religion (par exemple, 
			l‘article de Jean Chelini «La réception des droits de l’Homme 
			dans la doctrine catholique de Jean XXIII dans Pacem in terris »). 
			Les droits de l’homme y sont aussi abordés d’une manière générale, 
			philosophiquement et théoriquement, mais aussi géographiquement 
			(plusieurs textes sont consacrés à l’évolution de la naissance des 
			droits de l’Homme dans des pays particuliers) et dans un domaine 
			précis relatif aux droits de l’Homme (tel le rapport entre les 
			droits de l’Homme et le droit du travail, par exemple). 
			  
			Le deuxième tome 
			sur Les mises en oeuvre des droits de l’Homme regroupe 
			plusieurs articles qui portent sur la question de l’application de 
			certains droits de l’Homme (par exemple, l’article de Marc Frangi « Le 
			Conseil constitutionnel et la question linguistique en France ») 
			et de l’application des droits de l’Homme dans certains pays (par 
			exemple, l’article de Georges Saad  « La réception des droits de 
			l’Homme en droit administratif libanais »). 
			  
			Le dernier tome 
			enfin traite des Enjeux et perspectives des droits de 
			l’Homme. Il évoque l’évolution des droits de l’Homme en tant que 
			tels, mais aussi l’évolution de certains droits (cf. l’article de 
			Jean-Marie Breton « Du droit de l’environnement au droit à 
			l’environnement : quête humaine et ‘odyssée’ normative »)  ou 
			l’apparition de droits d’une importance nouvelle dans le domaine  
			des droits de l’Homme (cf. l’article de Constance Chevallier-Govers 
			« Le droit à la protection des données à caractère personnel : un 
			droit fondamental au XXIème siècle ? » ) ou encore l’évolution 
			des droits de l’Homme par rapport à l’évolution de notre société 
			(cf. l’article de Joseph Yacoub « A l’épreuve des civilisations 
			et des cultures: repenser les droits de l’Homme »). En effet, 
			dans ce troisième tome, est souvent abordée la notion de 
			l’universalité des droits de l’Homme, à savoir si elle est réelle, 
			partielle ou complète (cf. l’article d’Alione Badara Fall « Universalité 
			des droits de l’Homme et pluralité juridique en Afrique : analyse 
			d’un paradoxe » ), ainsi que le devenir de cette universalité et 
			de ces droits. 
			  
			D’une manière 
			générale, cette publication offre un panorama assez complet sur les 
			droits de l’Homme. Elle aborde tout autant les questions classiques 
			et fondamentales que les questions plus modernes de la 
			concrétisation de ces droits. Certaines contributions donnent une 
			vision générale des droits de l’Homme tout en abordant des thèmes 
			peu courants et très précis. La « synthèse » sur l’état des droits 
			de l’Homme semble réussie d’autant plus qu’elle présente une 
			approche pluridisciplinaire du sujet abordé qui touche souvent 
			d’autres domaines tels que la philosophie, la science, la religion 
			et la culture, tout en restant un ouvrage juridique. C‘est ce 
			mélange des genres qui fait réellement de la publication de ces 
			Actes un ouvrage complet sur le thème des droits de l’Homme et 
			abordable tant par des juristes que par des spécialistes ou non 
			spécialistes d’autres matières. Ces différents tomes peuvent être 
			lus à la suite puisqu’ils s’inscrivent dans une logique, mais chacun 
			se suffit à lui-même dans la mesure où chaque tome regroupe des 
			thèmes d’une immense ampleur. A l’intérieur même de chaque tome les 
			contributions peuvent aborder parfois le même sujet, mais la 
			différence « d’appréhension » de ce sujet par les auteurs ne leur 
			fait pas perdre leur qualité. Enfin, certains articles abordent des 
			sujets pointus qui peuvent apparaître comme des détails dans la 
			généralité de ce thème, mais le lecteur plus spécialiste y trouvera 
			toujours quelque intérêt. Ils montrent là encore l’incidence des 
			droits de l’Homme sur d’autres branches du droit et dans d’autres 
			domaines et, sur ce point, « l’universalité » des droits de l’Homme 
			n’est plus à démontrer.   
			Hélène Apchain   |  
      | 
  |  
    | 
			AL-MIDANI
			
			(Mohammed Amin) 
			Les droits de l’Homme et l’Islam. Textes des 
			organisations arabes et islamiques
			
			Strasbourg : Université Marc Bloch de Strasbourg/Association des 
			publications de la Faculté théologique protestante, 2003, 141 p. 
			(ISSN : 1146-5808). |  
    |  
			Comme le note Jean-François Collange dans la préface à ce 
			petit ouvrage, « A l’heure où certains parlent de « choc des 
			civilisations » ou d’ « axe du Mal », la question des droits de 
			l’Homme et de l’Islam se pose avec une acuité particulière ». C’est 
			donc le premier mérite de Mohammed Amin Al-Midani que d’avoir réuni 
			et présenté les textes de base adoptés par les organisations arabes 
			et islamiques (Ligue des Etats arabes, Organisation de la conférence 
			islamique et ONG) dans ce domaine. Le second mérite de l’auteur est 
			de permettre un retour aux textes toujours utile, et même 
			indispensable dans des matières aussi controversées.
			  
			Certes le choix des 
			textes peut être discuté dans le détail. Pourquoi reproduire la 
			Charte de la Ligue des Etats arabes puisqu’il est affirmé qu’elle 
			« ne contient aucune disposition relative aux droits de l’Homme ». 
			De même, on aurait pu se limiter à reproduire les dispositions 
			pertinentes de la Charte de l’Organisation de la Conférence 
			islamique. Toutefois, dans l’ensemble le choix des textes est 
			judicieux et permet utilement d’éclairer les débats actuels, y 
			compris sur le terrorisme ou la torture. Cependant, il est permis de 
			regretter que la Charte des droits de l’enfant arabe, adoptée en 
			1983, ne figure pas dans l’ouvrage, d’autant plus que l’auteur 
			indique qu’il n’existe pas jusqu’à présent de version française de 
			cette Charte (p. 9, note’ 18).  
			  
			Dans l’ensemble il 
			s’agit de textes relativement anciens et déjà connus, du moins des 
			spécialistes, mais l’auteur nous offre d’utiles clés de lecture dans 
			un « avant-propos » qui constitue en réalité une introduction 
			substantielle, ainsi que dans des « présentations » précises et 
			critiques, qui accompagnent chacun des textes. Celles-ci sont 
			toujours utiles, mais parfois trop brèves et trop concises. Le 
			lecteur s’interrogera, par exemple, sur la situation de la Charte 
			arabe des droits de l’Homme de 1994, signée par un Etat et ratifiée 
			par aucun, mais il ne trouvera aucune explication à une telle 
			situation ! De manière plus générale, on peut se demander si dans le 
			monde arabe et musulman, comme ailleurs – ou plus qu’ailleurs ? – 
			les textes ne restent pas trop souvent lettre morte. D’autre part, 
			ce qui est inquiétant, c’est l’absence quasi-totale de mécanismes de 
			mise en œuvre de ces chartes, conventions ou déclarations. 
			  
			On peut aussi poser 
			la question de savoir si les Etats arabes et musulmans n’acceptent 
			pas plus facilement les instruments universels en matière de droits 
			de l’Homme et se soumettent même à certaines procédures de contrôle 
			international, et, en outre, pourquoi en est-il ainsi ? Si une telle 
			constatation était vérifiée, cela serait relativement encourageant 
			quant à l’universalité des droits de l’Homme plus que jamais 
			nécessaire.   
			Paul Tavernier   |  
      | 
  |  
    | 
			
			LTAEIF 
			(Wassila) 
			La liberté de mariage au Maghreb : dimension 
			historique et perspective contemporaine 
			Thèse pour le 
			Doctorat en droit, soutenue le 20 mars 2004 à la Faculté de Droit de 
			Rouen |  
    |   
			C’est un thèse 
			volumineuse (843 pages de texte  + glossaire + bibliographie + 
			annexes), mais bien rédigée et enrichie par une bibliographie 
			abondante et précise et des annexes dont certaines totalement 
			inédites (rapports de police sur « l’affaire » Tahar Haddad, à 
			Tunis, en 1930). La thèse aborde une question essentielle au cœur du 
			débat sur le statut de la femme qui agite les sociétés maghrébines, 
			la liberté de mariage. L’approche du sujet n’a pas seulement été 
			comparative mais aussi interdisciplinaire, conjuguant approche 
			historique, sociologique et juridique du mariage au Maghreb. 
			  
			Le droit de chaque pays 
			porte les marques de son histoire et de ses fondements 
			socio-économiques. Aussi, malgré un référent religieux commun, les 
			trois nations veulent affirmer leur particularisme. La situation de 
			la femme tunisienne n’est en effet pas identique à celle de ses 
			consoeurs algériennes et marocaines du fait du modernisme 
			volontariste impulsé par Habib Bourguiba. Ni les souverains 
			marocains, ni les présidents algériens n’ont eu l’audace du Raïs 
			tunisien pour mettre fin à la polygamie et à la répudiation bien que 
			la réforme de la 
			
			Moudawana 
			au Maroc (2003) et le projet de révision du Code de la famille 
			algérien (2004) aient introduit quelques changements mineurs (âge du 
			mariage, tutelle, restriction de la polygamie et de la répudiation, 
			garde des enfants, etc.). Les « réformettes » à la mode  algérienne 
			ou marocaine traduisent la difficulté à concilier tradition et 
			modernité dans les sociétés arabo-islamiques. 
			  
			La thèse est structurée 
			en trois parties qui portent respectivement sur l’héritage 
			historique islamique et colonial (p. 1-330), sur la mise en place 
			des législations nationales après les indépendances maghrébines (p. 
			331-634), et sur la confrontation de ces législations nationales au 
			droit international des droits de l’Homme (p. 635-836).  
			  
			
			L’auteur fait une excellente synthèse historique des fondements 
			religieux du droit de la famille sans oublier d’examiner les 
			traditions matrimoniales berbères. Le mariage tout comme l’héritage 
			et plus généralement le droit familial,  est au coeur de la 
			
			shari’a, 
			la loi musulmane dont l’application relève du Cadi et non du Prince. 
			Le mariage au Maghreb et à travers lui le statut personnel est 
			étroitement lié à la religion musulmane. C’est au nom de l’Islam que 
			des discriminations en raison du sexe ou de la religion sont 
			maintenues dans le droit du mariage, la Tunisie ne faisant 
			semble-t-il pas exception, en dépit d’avancées notable par rapport à 
			ses voisins.  
			  
			Les deuxième et 
			troisième parties plus juridiques sont consacrées au droit positif 
			des pays maghrébins accordant une place importante à la doctrine au 
			détriment parfois de l’analyse et du débat sur les textes et la 
			jurisprudence. L’analyse des fondements sociaux et politiques, 
			juridiques et historiques du droit du mariage, n’oublie pas de faire 
			une place à l’idéal contemporain des droits de l’Homme abordé plus 
			spécifiquement en troisième partie. Mlle Ltaeif se demande « si 
			l’ouverture aux conventions internationales n’est pas une brèche 
			dans les systèmes juridiques internes pour tempérer un excès de 
			conservatisme ? ». La réponse à cette question doit être nuancée, 
			tant les résistances sont fortes au sein des Etats dont les pouvoirs 
			sont soucieux d’acheter la paix sociale (opposition des mouvements 
			islamistes et des confréries religieuses) au détriment des 
			réformes.  En définitive, l’égalité juridique dans le mariage n’a de 
			sens au Maghreb que si elle s‘inscrit dans un processus plus large 
			de démocratisation et d’enracinement de l’Etat de droit.    
			
			Abdelwahab Biad  |  
      | 
  |  
    | 
			
			KOVÁCS 
			(Peter) (ed.) 
			
			Historia ante portas. L’histoire en droit international/History in 
			International Law 
			
			Miskolc : Peter Pazmany Catholic University/Miskolc University, 
			2004, 362 p. (ISBN : 963 9466 84 0) |  
    |   
			Cet ouvrage réunit 
			des contributions d’auteurs hongrois et étrangers, écrites en 
			français, en anglais et en allemand. Elles concernent l’évolution de 
			la doctrine du droit international, mais aussi des études de cas 
			concrets, anciens ou présentant un intérêt renouvelé. Plusieurs 
			d’entre elles abordent les questions relatives aux droits de l’Homme 
			et au droit humanitaire. 
			On 
			notera en particulier : 
				
				
				
				Eszter KIRS, « Saint-Stephen’s legacy, immigration and foreign 
				policy in Hungary in the X-XIst Century »
				
				
				Katalin SISKA, “Historical and legal perspectives of the right 
				of asylum and extradition until the XIXth Century”
				
				Simeon 
				KARAGIANNIS, « Des traités d’échange de populations au nettoyage 
				ethnique »
				
				
				Dinah SHELTON, « The world of atonement : reparations for 
				historical injustices »
				
				József GEHER, 
				“Le destin juridique des oeuvres d’art hongroises enlevées de 
				Russie”
				
				Csaba PAKODZY, 
				« Les effets de la deuxième guerre mondiale dans la 
				jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme sur la 
				liberté d’expression ». 
			Tous ces articles 
			sont disponibles également sur Internet : 
			
			
			www.uni-miskolc.hu/~wwwdrint/mjilarticles.htm.  
			  
			Cet ouvrage n’a pas 
			la prétention de couvrir tous les aspects trop souvent négligés de 
			l’influence croissante de l’histoire et du passé dans les relations 
			internationales et dans le droit international, et plus 
			particulièrement dans le droit international des droits de l’Homme 
			et le droit humanitaire, mais il apporte certainement des éclairages 
			intéressants et originaux sur des situations parfois peu connues. La 
			préoccupation et le poids du passé se reflètent par exemple de plus 
			en plus dans le développement des commissions « vérité et 
			réconciliation », mais aussi dans la jurisprudence de la Cour 
			européenne des droits de l’Homme, surtout après les bouleversements 
			de la carte de l’Europe depuis 1990. Des études plus complètes 
			mériteraient d’être entreprises. L’ouvrage publié sous la direction 
			de Peter KOVACS pourrait donc susciter de nouveaux projets plus 
			ambitieux et plus systématiques.   
			Paul Tavernier   |  
      | 
  |  
    | 
			KORCHIA 
			(Nathalie) et PETTITI (Christophe)
			(sous la coordination de)Sport et garanties fondamentales. Violences –Dopages/Sports and 
			fundamental guarantees. Assault - Doping
 
			Paris : Dafné, 
			2003, 712 p. – Institut de formation en droits de l’Homme du Barreau 
			de Paris/ Association internationale de droit du sport (ISBN : 
			2-9520431-0-8) |  
    |   
			Cet ouvrage est 
			issu des travaux du 7ème Congrès international de 
			l’Association internationale du droit du sport, co-organisé par 
			l’Institut de formation en droits de l’Homme du Barreau de Paris et 
			qui s’est tenu à Paris les 30 novembre et 1er décembre 
			2000. Mais il a été complété par des communications hors congrès. Il 
			réunit une somme d’informations et de réflexions considérable dans 
			un domaine neuf. Le sport est de plus en plus saisi par le droit et 
			par les procédures juridictionnelles comme en témoigne le fameux 
			arrêt Bosman de 1995 rendu par la Cour de Justice des 
			Communautés européennes, mais aussi la création du Tribunal arbitral 
			du sport en 1984. Bien que la Cour européenne des droits de l’Homme 
			ne se soit pas encore penchée sur les problèmes du sport, la 
			protection des droits de l’Homme dans le sport soulève d’ores et 
			déjà des questions et on peut s’interroger sur l’émergence d’un 
			nouveau droit de l’Homme : le droit au sport. L’accent a été mis sur 
			les violences dans le sport et sur le dopage. Les deux Conventions 
			du Conseil de l’Europe de 1985 et 1989 sont reproduites en annexe 
			(en français et en anglais). Les questions abordées dans cet ouvrage 
			sont extrêmement nombreuses et variées et ne sont pas traitées 
			uniquement sous l’angle juridique et par des juristes. La réflexion 
			porte sur les aspects nationaux, internationaux et européens des 
			problèmes. Les contributions sont traduites ou résumées en français 
			ou en anglais selon la langue d’origine. Le public touché par cette 
			publication devrait donc être très large et la lecture est facilitée 
			par un index dans les deux langues.   
			Paul Tavernier   |  
| 
  |  |  |